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[ Jean Alesi ] |
"Pour moi, avant même que je ne l'affronte sur les pistes, Ayrton incarnait l'aspect chevaleresque des pilotes et le panache. Et notre première passe d'armes, à Phoenix, en 1990, m'a conforté dans cette idée. Ce que personne ne sait, c'est que j'avais disputé la course avec un t-shirt appartenant par McLaren et Ron Dennis avait trouvé quelqu'un pour s'occuper de moi. Juste avant la course, quand cette personne m'a vu enfiler ma combinaison avec un simple t-shirt, il m'a dit: "Mais tu ne peux pas courir comme ça! Il faut que tu portes un t-shirt ignigugé!".
Un t-shirt ignifugé... alors que je n'en avais jamais vu de ma vie! Il est parti, puis il est revenu avec ce fameux t-shirt ignifugé. Et j'ai vu sur l'etiquette que c'était un de ceux d'Ayrton... J'ai disputé la course, j'ai fini 2e derrière Ayrton et, lors de la conférence de presse, je lui ai glissé: "Tu sais, aujourd'hui, il y avait deux Ayrton sur la piste!". Et jelui ai montré le t-shirt. Il n'en revenait pas!
Je me suis souvent retrouvé roue contre roue avec lui. On s'est même cotoyé de très près souvent sur le piste, sans que les téléspectateurs ne s'en rendent compte. Comme au Canada, en 1993, lorsqu'il avait sa McLaren-Ford. On a fait tout le retour, de l'épingle à la chicane avant les stands, avec nos roues en quinconce. On l'a fait parce qu'on avait una confiance mutuelle l'un en l'autre. Car si je levais, il s'envolait et vice-versa. Personne n'a levé et tout s'est bien passé. C'était quelque chose de fort... On ne s'est jamais trop approché en-dehors des circuits, car Ayrton savait que j'étais l'ami d'Alain Prost et de Nelson Piquet, les deux personnes qu'il détestait la plus au monde! Mais on se respectait beaucoup. Ayrton, c'était le panache, et c'est l'image que j'en garderais toujours."
**A BIG thanx to Laurinha for giving me this, she doesn't speak french but wrote it for me... You're so clever thanx friend!**
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[ Les autres pilotes... ] |
Rubens Barrichello
"L’avant-veille de sa mort, après ma cabriole, Ayrton est venu me voir à l’hôpital. Je l’adorais et je crois qu’il m’aimait aussi."
"Le première personne que j'ai vue au centre médical, après mon accident à Imola en 1994, c'était Ayrton.
Il était en larmes... c'était le première fois que je le voyais pleurer. J'ai eu l'impression qu'il avait ressenti mon accident comme s'il l'avait lui-même subi. Il a été extraordinaire avec moi et m'a beaucoup aidé."
"On commémore les dix ans du décès de quelqu'un qui était très spécial. Pour moi, il a toujours été présent. Il n'y a pas un jour où je ne pense à lui. En tant que Brésilien, avec l'émotion qui est la nôtre, vous vivez chaque jour avec Ayrton Senna".
Michael Schumacher
"Personne ne m'a autant impressionné qu'Ayrton Senna (...) Je suis encore étonné par sa maîtrise du véhicule, son contrôle de conduite absolu et par son style unique."
"C'est un peu difficile de parler de cet anniversaire. C'est pénible de se rappeler. Je n'ai vraiment pas envie de trop en parler. La principale image que je garde de Senna date de 1980 quand je l'ai vu en karting. C'est mon plus grand souvenir. Je ne l'ai pas suivi, mais cela a été un moment spécial. Ce n'était pas tellement le fait de le voir piloter. Non, le plus incroyable c'était l'habilité qu'il avait, comparée aux autres sur le circuit".
"Je revois encore l'accident, j'étais juste derrière lui. Quand j'ai appris ce qui s'était passé j'ai été très triste car pour la première fois j'étais confronté à la mort dans mon sport. Ce fut un choc pour moi."
"Je ne savais pas si je voulais continuer ou pas [...] Ca m'a laissé sans voix. Senna était un modèle et il a fait tellement pour ce sport. Je pense que c'est une bonne chose que la F1 soit plus sure grâce à lui."
[Michael Schumacher a révélé que c'était le fait de l'avoir comparé au regretté Ayrton Senna (qui ont tous les deux remporté 41 victoires) qui l'a fait fondre en larmes à la conférence de Presse à Monza en septembre 2000.]
"Ce sont plusieurs choses qui m'ont remué à Monza," déclarait Schumacher sur la chaîne de télé RTL. "Quand j'ai pensé à Senna, c'était vraiment trop pour moi."
Schumacher avait alors eu un moment d'émotion rare lorsqu'on lui a demandé ce que signifiait le fait qu'il ait égalisé le record de victoires d'Ayrton Senna. Il avait répondu : "Cela signifie beaucoup pour moi," avant de s'effondrer en larmes, réconforté par son frère Ralf Schumacher et son rival Mika Häkkinen.
Damon Hill
"Je suis convaincu qu'il a commis une erreur, mais la plupart des gens ne croiront jamais cela. Pourquoi pas ? Il avait commis plusieurs erreurs dans sa carrière. Il était reconnu pour pousser sa voiture jusqu'à la limite et même plus. Il aurait souvent préféré avoir un accident avec son adversaire plutôt que d'être battu. Mais je sais que ces idées sont sacrilèges dans le monde des dieux de la course. Ayrton était un grand pilote et une personne avec beaucoup de coeur. Il n'était pas Dieu. Il était aussi vulnérable que nous. Ce n'est la faute de personne d'autre que lui d'avoir pris ce virage à fond alors qu'il aurait pu lever le pied."
Juan Pablo Montoya
"Mon idole, le pilote parfait..."
"Honnêtement, je pense qu'il vaut mieux célébrer sa vie que sa mort. J'étais un grand fan. Et je reste encore un grand fan de Senna. Avant Bahreïn, j'étais à Dubaï pour la famille Senna. C'est en aidant la Fondation, la famille, que l'on célèbre le mieux la vie de Senna".
Jackie Stewart
"Ayrton Senna était un grand pilote et c’est vraiment malheureux. Je crois que les pilotes devraient se regrouper comme de mon temps lorsque que nous avions créé le GPDA (Grand Prix Driver Association, Association des pilotes de Grand Prix), de manière a représenter une force face aux autorités sportives et, en faisant bloc, pouvoir refuser de courir sur un circuit non adapté. Ce qui s’est passé à Imola, durant tout le week-end montre que ce circuit était dangereux. La façon dont les gens ont retourné la voiture de Barichello était inadmissible. A Imola, on passe à 250 km/h partout et lorsque vous sortez c’est pour aller dans un mur. Ce circuit n’était pas adapté."
Jean-Marc Gounot
"Que l’on soit une petite écurie ou une grande, que l’on soit un petit pilote ou le meilleur de tous, nul n’est à l’abri d’un accident. C’est difficile de reprendre une course dans des conditions pareilles, je crois que les organisateurs auraient dû arrêter la course. Ayrton Senna était un des très grands, si ce n’est le plus grand."
Niki Lauda
"Il faut bien se dire une chose : la F1 est un sport extrêmement dangereux et on doit se poser la question de savoir si tout ça a un sens. Si vous me le demandez là, maintenant, je vous réponds : non, plus du tout quand deux pilotes de course meurent en un week-end. Senna était le meilleur pilote qu’il y ait jamais eu. Il savait tout. A présent, il est nécessaire de faire quelque chose pour améliorer la sécurité de ce sport dangereux."
Martin Brundle
"Il a souvent été le meilleur en tout. En technique, en qualification, au départ, lors du premier tour, sous la pluie, dans les conditions les plus difficiles. Il ne concevait pas, au moins à matèriel égal, de ne pas être le meilleur. C'était un génie du pilotage."
Terry Fullerton
"C'était vraiment un drôle de type, habité par l'obsession de gagner. Il était sacrément rapide sur un kart. Je suis fier de l'avoir battu quelquefois. D'autant plus en regardant le parcours qui fut le sien en formule 1."
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